À découvrir : derniers travaux à l’occasion de mon exposition "Clairs de Terre", dans mon atelier, jeudi 7 décembre prochain à partir de 17h00. |
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Françoise Orla-Ticory, c’est le parcours d’une artiste autodidacte et une "double vie" qui se tourne aujourd’hui délibérément vers la lumière, la couleur et la matière. Dans sa première vie, passée dans le monde de l’entreprise, il y eut moins d’art que maintenant, mais on y retrouve tout de même une constance de valeurs mises au service des autres, ainsi que nombre d’actions qui préfigurent déjà l’artiste et sa sensibilité en émergence. Ces éléments, épars mais essentiels,se retrouveront sur la toile un peu plus tard…
Car la création artistique a toujours été l’autre facette de la vie de Françoise. Longtemps menée en parallèle d’une vie active intense, la peinture de Françoise Orla-Ticory s’est exprimée dans les moments où le temps de la création reprenait ses droits. Par un changement volontaire des équilibres, cette création artistique est aujourd’hui un nouveau départ, un risque assumé. Une chance aussi, celle d’une nouvelle vie dédiée dans son entièreté à la peinture.
Comment retracer le parcours d’un artiste passionné ? Certainement pas de manière linéaire ou chronologique. Ce que nous retiendrons ici, c’est que Françoise Orla-Ticory s’est laissée gagner par la passion de la peinture. Pour en faire une vie. À part entière.
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FRANÇOISE, L’AIR, LA LUMIÈRE ET LA MATIÈRE
Où puise-t-elle son inspiration ? La réponse est multiple. Dans une ville à nul autre pareil : Marseille. Un kaléidoscope de lumière, de couleurs et de formes. Une muse toujours un peu rebelle, qui opère un puissant brassage des gens et des genres sous cette lumière au grain si particulier. Il y eut aussi la rencontre avec le Lubéron et ses ocres puissantes. L’ocre, cette matière poudrée, tantôt transparente, tantôt compacte que le moindre souffle de vent met en suspension et que Françoise attire vers sa toile par une gravité légère.
Dans ses toiles, Françoise compose avec la lumière, la matière, la transparence, la fluidité mais également l’opacité. Elle aime mettre en paradoxe la suspension et l’évaporation des masses. Comme si l’air qu’elle insufflait aux objets qu’elle peint pouvait alléger la lourde matière jusqu’à la faire flotter doucement dans les airs, comme un imposant monolithe devenu,par la magie d’un pinceau, pierre ponce ou montgolfière.
L’art de Françoise Orla-Ticory, c’est un souffle créatif qui invite à une émotion partagée et qui, dans un langage contemporain d’une grande douceur et d’une simplicité vraie, crée un dialogue constructif avec celui ou celle qui se trouvera devant la toile, pour partager ensemble une sorte« d’état de grâce universel » doux, léger et coloré ou encore, pour les plus pénétrés d’entre nous, de toucher du doigt une certaine vision du sacré.
FRANÇOISE OU LA PEINTURE DU CIEL
Fascinée par le ciel, Françoise l’est indubitablement. Un ciel doux, aux couleurs mélangées de bleus et d’orangés, de gris légers ou bien de bruns granuleux qui orchestrent le dialogue entre des objets massifs non identifiés et des éléments aériens et fluides que l’on dirait en perpétuelle évaporation. Ce paradoxal dialogue aérien entre le lourd et le léger, sur fond de ciel tantôt gris, tantôt aux notes orangées,nous ouvre la porte d’un imaginaire, le nôtre, où l’interprétation variera en fonction du parcours personnel et émotionnel de chacun d’entre nous. A chacun donc de rencontrer ou de trouver son propre message universel « d’équilibre apaisé » que nous envoie l’artiste.
Dans le travail de Françoise Orla-Ticory, on a toujours le sentiment que l’on peut à tout moment pénétrer dans les œuvres qu’elle nous tend, rentrer dans ces tableaux et en respirer cette terre ou cet air en toute liberté, sans contrainte, le temps qu’il nous plaira. . |